La nation canadienne-française victime du nationalisme québécois
NATIONALISTES canadiens-français et catholiques, nous sommes, dans le contexte actuel de la vie politique canadienne, partisans du fédéralisme. Cette position paraît à certains pour le moins paradoxale puisque le french power est un leurre et que, sous l’unifolié, les minorités francophones et catholiques dépérissent les unes après les autres ; c’est oublier que le nationalisme québécois se distingue du nationalisme canadien-français et qu’il lui a été mortel. Or, c’est précisément l’un des thèmes essentiels d’une intéressante étude parue récemment sous le titre « Quand la nation débordait les frontières, les minorités françaises dans la pensée de Lionel Groulx ». Suivons la démonstration de son auteur, Michel Bock, un jeune historien franco-ontarien. (...)
En 1871, c'est-à-dire au début de la Confédération, 930 000 Canadiens français représentaient 78 % de la population de la nouvelle province de Québec ; en 1921, ils étaient 1 890 000 et 80 % de la population du Québec. Avec l’ajout des autres communautés françaises, de l’Acadie, de l’Ontario et des provinces de l’Ouest, soit près d’un million de personnes, ils représentaient à la même époque 27 % de la population canadienne. À ce nombre, il fallait ajouter un million de Franco-américains. Aujourd’hui, les quelque sept millions de Canadiens qui se déclarent de langue maternelle francophone, ne forment plus que 23 % de la population canadienne.
Cette population descend principalement des colons de Nouvelle-France, ou des immigrants français arrivés surtout à la fin du 19e siècle et au début du 20e. Elle forme un peuple relativement homogène du fait de son attachement à la civilisation française et surtout, jusqu’à ces dernières décennies, à la foi catholique. On a donc longtemps parlé de nationcanadienne française. C’est principalement le clergé et les institutions religieuses de la province de Québec qui assurèrent sa survivance dans un milieu très hostile. De 1920 jusqu’aux années 1950, un homme incarnait la défense et illustration de cette nationcanadienne française : l’abbé Lionel Groulx.
Dans deux études parues en 1994 et en 1996 (Peut-on parler de nation canadienne française et La vie et l’œuvre du chanoine Groulx), nous avons critiqué l’œuvre de ce dernier, notamment son attachement au système parlementaire démocratique, mais aussi sa définition de la nation qui est, selon lui, un fait de nature et non pas « le fruit spécifique de notre civilisation chrétienne ». Nous avons montré que ces deuxerreurs avaient été lourdes de conséquences pour la nation que l’abbé Groulx voulait sincèrement défendre, en faisant le lit des séparatistes qu’il se montra bien impuissant à réfuter. Il n’en demeure pas moins que nous lui reconnaissons volontiers le mérite d’avoir expliqué inlassablement aux Canadiens français qu’ils étaient les héritiers d’une communauté historique dotée d’une mission providentielle.
LA NATION CANADIENNE FRANÇAISE SELON L’ABBÉ GROULX
La nation, selon Groulx, est un organisme naturel qui se définit par sa tradition, son histoire, sa langue et sa culture. C’est l’héritage de chaque individu. Elle est à distinguer de l’État qui, quoiqu’institution légitime, est une construction artificielle : on crée un État, on en fait la constitution. Au contraire, la nation ne résulte pas de la volonté de quelques hommes, elle est une conséquence de la nature humaine puisqu’elle est une association de familles, non pas ponctuelle, mais enracinée dans l’histoire. Cette conception, pour contestable qu’elle soit puisqu’elle conduit logiquement à sacraliser la culture de tous les peuples, n’en a pas moins l’avantage de mettre l’accent sur le caractèreorganique de la société humaine. La nation ne résulte pas d’un contrat social, elle est un héritage qui dépasse infiniment l’action et la volonté des individus qui en sont membres. L’abbé Groulx n’avait pas de peine non plus à montrer que cela correspondait à une volonté divine, et que l’agencement des nations très différentes les unes des autres, inégales aussi, appelées à s’entraider, était une disposition providentielle.
Les nations ainsi comprises n’ont pas de pire ennemi que la conception révolutionnaire de la société, fondée sur la volonté de l’individu et le libéralisme.
En bon historien, l’abbé Groulx expliqua aux Canadiens-français dispersés au milieu d’un univers anglo-protestant, qu’ils étaient à la fois héritiers de la nation la plus évoluée qui soit, celle de la fille aînée de l’Église, et menacés par le rejet de leur tradition au profit des attraits d’un monde matérialiste et individualiste. C’était d’autant plus affligeant à ses yeux que cette nation canadienne-française avait une histoire façonnée indéniablement par l’action de la Providence, ce qui lui conférait une vocation particulière : la conversion du continent nord-américain au catholicisme.
Malheureusement, ne possédant pas la clef de la métaphysique relationnelle que nous devons à l’abbé de Nantes, l’abbé Groulx enlise sa pensée et son nationalisme dans le recours à la notion artificielle de droit naturel. Toutefois, le bon sens l’emporte : par exemple, « Un maître digne de son rôle, disait-il, ne saurait se dispenser, ce me semble, d’avoir constamment à l’esprit cette première idée directrice : l’enfant que j’ai à élever n’est pas un enfant abstrait : c’est un petit Canadien français. ». Il démontrait aussi qu’il n’y a pas d’opposition entre la tradition et le progrès, et que le respect de la première assurait le second.
Les traditions du Canada français remontent évidemment à la France et, par elle, à Rome. C’est l’héritage de la Fille aînée de l’Église. Cependant, l’abbé Groulx considérait que l’éloignement de la mère patrie a façonné un type nouveau. « Nous voulons retrouver, ressaisir dans son intégrité, le type ethnique qu’avait laissé la France et qu’avaient modelé cent cinquante ans d’histoire. » Cependant, il reconnaissait volontiers – et c’est capital – que la foi catholique était le premier lien de la nation canadienne-française. « Le catholicisme a tout créé, tout animé chez nous ; souvent il a tout redressé, tout guéri. Voyons en lui beaucoup plus que notre grande tradition. Il transcende toute notre vie, il vivifie tout notre être. Et pour ce rôle suprême, j’hésite à inscrire parmi nos traditions ce qui en est plutôt l’âme même. »
Pour assurer la vie de la nation, il fallait qu’à cet héritage, « son élément matériel », s’ajoute « l’élément formel » : le vouloir vivre ensemble, qui n’est pas un contrat social mais la volonté de vivre en société selon cet héritage. Ces deux éléments incluaient pour les Canadiens français la vocation d’apôtre puisqu’elle était historiquement leur raison d’être en Amérique du Nord. En 1922, l’abbé Groulx déclarait aux Franco-américains : « Héritiers de la plus haute civilisation qu’ait connue l’époque moderne, fils de la nation la plus apostolique qu’ait enfantée l’Église, restés dignes nous-mêmes, par notre expansion religieuse, de ces descendances augustes, c’est par un dessein de Dieu, il semble bien, que nous avons été placés à tous les points du continent, pour y constituer des foyers d’apostolat catholique, pour y défendre, contre la barbarie nouvelle, le plus beau patrimoine de l’humanité. ».
Enfin, remarquons que l’abbé Groulx considérait que les minorités canadiennes-françaises d’Amérique pouvaient être différentes les unes des autres, selon les régions. Mais, comme il le disait aux Acadiens : « nous avons des choses qui nous distinguent, nous n’en avons point qui nous divisent. »
LA PROVINCE DE QUÉBEC ET LES MINORITÉS FRANCOPHONES
Dès lors, il faut se demander ce que devaient être les relations entre la province de Québec et les autres minorités canadiennes françaises, surtout au sein de la confédération canadienne. La question se pose avec d’autant plus d’acuité qu’à peine le Canada était-il né, les institutions fédérales, censées défendre les minorités contre les législations provinciales, laissèrent le parlement du Nouveau-Brunswick dépouiller les Acadiens de leurs écoles : premier d’une série de reculs. La faute en revenait à l’intransigeance de la majorité anglo-protestante, mais surtout, selon Groulx, à la veulerie de nos hommes politiques et à l’esprit partisan. Entre parenthèses, remarquons une fois de plus cet étonnant aspect de la pensée de l’abbé Groulx qui, quoiqu’ancien lecteur de Maurras, ne fait pas le lien inévitable de causalité entre cet esprit partisan et le système démocratique ! S’il l’avait fait, le chef de file du nationalisme canadien-français se serait certainement fait moins d’illusions dans son combat pour la défense des minorités.
En effet, il aurait voulu que la province de Québec soit la citadelle de la nation canadienne-française et que les autres minorités en soient l’avant-garde. Et il est vrai que la résistance de ces minorités à l’assimilation, surtout dans la première moitié du 20e siècle, conférait à celles-ci un dynamisme remarquable. Mais celle-là, le déçut beaucoup, lui qui écrivait : « notre grand devoir est d’accumuler assez de puissance matérielle et morale pour qu’au loin nos frères dispersés ne regardent jamais du côté de la Province de Québec qu’avec confiance. » Michel Bock met bien en évidence que l’abbé Groulx avait saisi la raison de cette impuissance de la Belle Province à soutenir les autres communautés francophones, mais sans aller jusqu’à remettre en cause le système même. Il faut citer cette page. « Tout au long de sa carrière, Groulx s’acharna à prévenir ses contemporains des conséquences pernicieuses, voire maléfiques de la politique partisane au Canada français. (…) Les fractures partisanes s’avéraient hautement déplorables en raison, selon Groulx, de ce qu’elles faisaient passer la soif du pouvoir politique, autrement dit « l’électoralisme », avant les intérêts supérieurs de la nation. Le résultat, croyait-il, était un ignoble dérapage vers l’individualisme et le matérialisme, les pires fléaux qui fussent.
« Dans son discours de 1937 au Congrès de la langue française, Groulx entreprit une critique virulente de l’esprit partisan et de ses répercussions néfastes. Le conférencier dressa un parallèle entre la politique partisane et « le fléau marxiste des luttes des classes », responsables, l’une comme l’autre, « de divisions, de haines stupides, de déformation des consciences, de folie collective ». N’allons pas voir en ce rapprochement entre marxisme et démocratie libérale le résultat d’une incompréhension de ce qui séparait les deux régimes. Groulx ne cherchait plutôt qu’à souligner ce qu’il croyait commun aux deux thèses : un penchant semblable pour le matérialisme. Un homme de foi tel que lui ne pouvait qu’éprouver de l’inquiétude face à la désacralisation de la société occidentale qu’avaient entraînée la modernité et ses grandes réformes politiques, économiques, idéologiques et culturelles depuis un siècle et demi. Bien que Groulx s’empêchât de le condamner entièrement et absolument, le principe moderne de la souveraineté populaire, peu importe qu’il fût invoqué par des démocrates libéraux ou des marxistes, lui paraissait souvent suspect. Cela n’avait rien de surprenant : profondément acquis à la thèse de la création providentielle des nations, l’abbé Groulx acceptait mal qu’on pût évacuer le religieux comme principe directeur et organisateur des sociétés humaines. (…) »
« Le parti au lieu de la patrie, le parti au lieu de la nation, la mystique du parti au lieu de la mystique nationale, ce peut être assez pour mourir ; ce n’est pas assez pour vivre », disait-il en 1937. Il comprenait fort bien que la logique électorale voulait que le parti élargisse au maximum son électorat, et donc soit porté à réduire la différence entre les différents groupes. À ce jeu, le parti politique devenait un instrument assimilateur de la minorité.
Pour contrer ce que nous appelons, nous, l’action intrinsèquement antinationale du pays légal, Groulx eut le mérite de travailler à tisser un réseau de relations entre les minorités. Il le fit surtout entre 1920 et 1928 lorsque, en tant que directeur de la revue Action française de Montréal, il y introduisit une chronique régulière sur les évènements des autres communautés francophones d’Amérique. Il s’employa aussi à promouvoir la fête de Dollard des Ormeaux comme fête nationale des Canadiens français, le 24 mai, mais cela fit long feu. En 1937, il participa également à la fondation du Comité permanent de la survivance française, qui deviendra en 1952 le Conseil de la vie française.
Mais il nous faut reconnaître que tout cela, sans être inutile, ne fut pas déterminant. Avec le recul, c’est surtout le clergé et les institutions religieuses qui apparaissent comme les vraissauveurs des minorités françaises en Amérique. Cela ne doit pas nous étonner, Groulx lui-même ne reconnaissait-il pas que c’était la foi catholique qui était l’âme de son « petit peuple », et non pas le Québec !
DU NATIONALISME CANADIEN-FRANÇAIS AU NATIONALISME QUÉBÉCOIS
Tout va cependant brusquement changer au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La soudaine prospérité économique, l’urbanisation, l’augmentation rapide de la population, mais surtout l’infiltration des erreurs modernes provoquent, à partir des années cinquante, une crise des institutions catholiques et la contestation de la politique traditionnelle au Québec.
Deux tendances se liguent contre le nationalisme canadien-français : celle des néo-libéraux et celle des néo-nationalistes. Les premiers, qui regroupent surtout des historiens de l’Université Laval à Québec, les étudiants de la Faculté des sciences sociales du Père Lévesque et surtout le petit monde d’intellectuels qui gravitent autour de la revue Cité Libre et de Pierre Éliott Trudeau, veulent éliminer l’influence trop grande du clergé et du nationalisme qui, selon eux, étouffent la société et la laissent à l’écart du développement de la grande économie capitaliste nord-américaine. Ce sont des partisans d’une société moderne à l’américaine, fondée sur l’individualisme et les Droits de l’homme. L'école néo-nationaliste, elle, se retrouve surtout à Montréal et ses chefs de file sont pour la plupart des disciples de Groulx ; eux veulent adapter le nationalisme aux réalités modernes et lui donner les structures étatiques nécessaires pour que la nation soit maître de son destin. L’une de leurs principales modernisations du nationalisme du chanoine Groulx est évidemment l’éviction de la religion en histoire comme en politique.
Ainsi donc, les deux courants, s’ils divergent absolument sur la place du Québec dans la fédération canadienne, ont cependant deux points communs : leur athéisme pratique et leur revendication d’un État jouant un rôle moteur pour le développement économique et social du pays.
Or ces deux groupes qui, vous le remarquerez, ont bien vite contrôlé l’enseignement supérieur de l’histoire au Québec, vont imposer un glissement de sens du nationalisme. Jusqu’à eux, et chez Groulx par excellence, le nationalisme a une définition organique : c’est un corps, une société vivante qui se définit par son héritage. Avec les néo-nationalistes, la nation se définit par son territoire : le Québec. Fait partie de la nation toute personne vivant sur ce territoire, indépendamment de son héritage, de sa culture et, évidemment, de sa foi religieuse. Il suffit de remarquer cette différence, pour comprendre que le triomphe des néo-nationalistes avec la Révolution tranquille, et celui des néo-libéraux avec Trudeau, impliqueront la mort de la nation canadienne française.
Cette mort sera d’autant plus rapide et apparemment totale qu’il ne se trouvera pas de jeunes historiens pour succéder au chanoine Groulx afin de ranimer la flamme du patriotismecanadien-français, fondé sur l’histoire de la Nouvelle-France et le récit des combats des Canadiens français survivant à la Conquête. Ce vide soudain de l’intelligence nationaliste s’explique très bien par l’influence de ces deux courants de pensée néo-libéral et néo-nationaliste. Les étudiants à l’Université Laval apprennent que le clérico-nationalisme est la cause de tous les maux de la société canadienne et surtout québécoise, tandis que les étudiants à Montréal apprennent que la structure politico-économique consécutive à la Conquête implique inéluctablement la mort de la nation canadienne-française. Cela suffit à tarir à sa source la pensée nationaliste.
Michel Bock résume ensuite parfaitement le processus d’éclatement de la nation canadienne-française, du vivant même de Groulx. « Dès 1960, l’interventionnisme sans précédent de l’État québécois dans les domaines économique, social et culturel contribua à l’érosion du discours nationaliste canadien-français traditionnel et du réseau d’institutions – souvent dominé par le clergé, comme les collèges classiques, les sociétés nationales, les hôpitaux, les institutions caritatives – qui en assuraient la diffusion. La notion même deCanadien français fut éventuellement abandonnée, pour ne pas dire bannie, du moins au Québec : dorénavant on ne parlerait plus que de la nation québécoise, au grand dam des minorités françaises que cette identité « territorialisée » excluait forcément. C’est au moment des États généraux du Canada français (1966, 1967 et 1969) que la rupture entre le Québec et les minorités éclata au grand jour et de manière fracassante. » Invités à ces États généraux, les représentants des minorités, réduits à un rôle de figurants, s’étaient rendu compte alors qu’ils servaient de caution aux revendications des organisations souverainistes ! « Désormais, pour assurer leur développement, les Canadiens français allaient emprunter des stratégies divergentes, voire irréconciliables : le Québec préconiserait le renforcement de son appareil étatique, quitte à accéder à son entière indépendance politique, tandis que les minorités s’en remettraient à un gouvernement central fort, se disant disposé à veiller sur leur bien-être partout au pays. En 1969, l’entrée en vigueur de la loi sur les langues officielles marqua le début d’une période de développement socioculturel sans précédent pour les minorités françaises. » Sans précédent, et sans suite… car ce ne sont pas les subventions qui font une nation, c’est son âme, et l’âme du Canada français était le catholicisme, lui-même en crise depuis le Concile.
À vues humaines, le Canada français est donc condamné, s’il n’est déjà mort. Mais reprenons nos 150 Points, sous le titre « les nations sont mortelles », nous lisons au point 64 de l'ancienne version des 150 points de la Phalange ceci : « Nous assistons à la disparition des dernières monarchies chrétiennes, à la dissolution du sentiment patriotique et de l’unité nationale. La décomposition des nations dont la foi chrétienne a disparu, et, avec la foi, toute vertu civique, est proche tandis que surgissent des États nouveaux, créations de pure aventure, sans passé ni avenir. L’Église qui vivait bien avant les nations qu’elle a suscitées, baptisées, formées et soutenues, n’est certes pas liée à elles. (…) Elle peut survivre dans le chaos qui suivrait l’effondrement des vieilles nations chrétiennes. Mais elle n’a aucun intérêt, aucune justification, aucun droit à les laisser glisser à ce chaos ! L’Église peut et doit au contraire sauver les nations qu’elle a créées, du bouillonnement de l’apostasie où elles se perdent. Et elle seule le peut. Nées d’une volonté chrétienne commune de vivre dans la sécurité et la perfection d’une existence politique supérieure, nos nations ne peuvent se suffire d’une autorité politique laïque, ni d’un intérêt matériel commun, ni de la force de l’habitude. La renaissance chrétienne seule peut leur rendre la foi en leurs destinées supérieures, en leur rôle irremplaçable au sein de la Chrétienté, l’espérance de leur redressement et leur rayonnement mondial continué, l’amour d’elles-mêmes dans l’accomplissement du dessein de Dieu, auquel n’existe aucune solution de rechange. Il faut que la France vive ! » Il faudra alors que le Canada français revive aussi.
Mais cela ne sera que comme un fruit de la renaissance catholique (...). Dans l’espérance surnaturelle de ce renouveau de l’Église, il nous faut donc aussi garder l’espérance de la renaissance du peuple canadien-français et de sa vocation d’apôtre de l’Amérique.
Extraits de la RC n° 135, février 2006, p. 1-4