Le curé Hébert est un parfait exemple du clergé canadien-français du 19e siècle, toujours sur la brèche pour s’occuper du bien spirituel de nombreux fidèles, d’abord comme vicaire à Québec puis comme curé à Kamouraska. Là, constatant la pauvreté des familles nombreuses, il eut l’idée de les lancer à la colonisation des terres fertiles du Saguenay pour leur éviter d’émigrer aux États-Unis. Menée avec intelligence cette colonisation servira de modèle pour les extensions futures des terres cultivables de la Province. Elle sera aussi à l’origine du développement de l’enseignement agricole au Québec.
En prônant la déconfessionnalisation des coopératives, le Père Lévesque savait bien qu’il enclenchait la sécularisation du Canada français. La réforme de l’enseignement public donnerait le coup mortel à la chrétienté canadienne-française, ouvrant la voie du multiculturalisme de Trudeau et donc à la disparition de notre nation. Vouloir y remédier sans revenir à la religion catholique est un leurre, comme le montre le parcours intellectuel et idéologique du sociologue Guy Rocher.
Jeune dominicain épris de Liberté, Georges-Henri Lévesque, après des études de sociologie en Europe où il s’imbiba du progressisme, fonda à Québec la Faculté des sciences sociales qui sera le laboratoire de la Révolution tranquille.
Mère Marie du Saint-Esprit (Délia Tétreault) n’est pas seulement la fondatrice en 1904 des Sœurs missionnaires de l’Immaculée Conception, on lui doit aussi d’avoir ravivé l’esprit missionnaire au pays, provoquant en 50 ans plus de cinq mille vocations.
Quoiqu’acadien, Robichaud, par son dynamisme et l’intelligence de son programme, parvint à se faire élire Premier ministre du Nouveau-Brunswick. En 10 ans, il en fit une province modèle, bilingue, ayant rattrapé son retard économique.